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Annette Derieppe vit et travaille en France.

Elle est représentée par la Galerie Corinne Bonnet à Paris, 

www.galeriecorinnebonnet.com et la Sakoda Art Gallery au Japon, www.sakoda-art.com/gallery/


Elle est également co-auteure du personnage « Glumo »

www.glumo.com



Formation:

École supérieure des Beaux Arts (ESÄ) de Tourcoing (fr)

Centre d’arts plastiques et visuels de Lille (fr)

Académie royale des Beaux Arts de Tournai ( be)

Elève du sculpteur François Oliver, Lille,  Rome (it)



Expositions personnelles:

2015-2016 : Conservatoire de Musique et de Danse de Roubaix (fr)

2015: C.A.P. Kobe- restitution de résidence ( Kobe Japan)

2015 : Sakoda Art Gallery ( Nishinomiya Japan)

2014: Galerie-T (Paris, Biwako jp))

2012: Galerie de la Corderie, (Marcq en Baroeul)

2010: AMI & Kanoko Gallery (Osaka)

2007: centre Design Marseille ( Marseille)

2005: Évènement commémoratif ( Hiroshima)

2004: Installation d’inauguration Maison Folie du Fort ( Mons)

          évènement pascal, Fort de Mons ( Mons)

          Maison de Thé Cha Yuan ( Lille)



Expositions collectives:

2018 : Espace culturel de Bondues

2017 : galerie Gilbert Sailly ( Villeneuve d’Ascq)

2016 : Château d’eau de Bourges

2014: Le 6 Valmy ( Lille)

2013: Maison folie Hospice d’Havré ( Tourcoing)

2012: galerie de la Corderie ( Marcq).

2011: galerie Dufay/Bonnet « Visages» ( Paris)

          galerie du Fort ( Mons)

          galerie Dufay/Bonnet « oeuvres sur papier» ( Paris)

          galerie du Marais ( Montreuil)

2010: galerie Dufay/Bonnet (Paris)

          Festival Matières sensibles ( Lille)

          galerie du Fort ( Mons)

          La Petite Galerie ( Roubaix)

          Maison d’Art (Osaka/Paris)

          galerie du Marais ( Montreuil)

2009: Tokyo Art Complex ( Tôkyô)

2008: galerie Edgar ( Paris)

          galerie Entretemps (Bourges)

          galerie du marais ( Montreuil)

2007: galerie entretemps ,Mouciau ( Bourges)

2006: galerie Edgar ( Paris),.

          Sculptures et Jardins ( Lille)

2005: galerie Hitomi Bushi d’Eau ( Paris)

          galerie Art Place ( Lille)

2004: Rocket gallery ( Tokyo)

          galerie Hitomi Bushi d’Eau ( Paris)

          galerie Art Place ( Lille)

          Sculptures et Jardins ( Lille)



Légèreté, délicatesse... Des oeuvres que le moindre souffle peut métamorphoser. Faites d'un matériau né de la terre nourricière, les sculptures de papier d'Annette Derieppe ont une présence totémique qui puise ses racines dans le sol, mais elles ont néanmoins le regard tourné vers le ciel, prêtes à prendre leur envol. D'aucuns y voient tout un monde aquatique, quelque créature aux tentacules souples et mouvantes, se propulsant avec grâce à travers l'eau. D'autres préfèrent y voir des oiseaux, des insectes aux ailes transparentes, ou encore de petits animaux indéfinis aux pattes agiles.


Dans tous les cas, les sculptures de papier d'Annette Derieppe n'oublient jamais le lien qui les unit à la nature. La respiration qui les anime les relie au fameux Ki, au souffle vital qui régit l'univers selon la cosmogonie chinoise. La profonde perception de l'impermanence des êtres et des choses que révèlent ces oeuvres sont une autre preuve de la sensibilité de l'artiste aux cultures extrême-orientales. En toute humilité, Annette Derieppe est consciente du caractère éphémère de ses oeuvres, elle intègre même ce facteur à son processus créatif. Le papier se plie à toutes les transformations, résiste aux torsions imposées par la main de l'artiste ; mais il n'en demeure pas moins foncièrement fragile, sensible au toucher, propice à la déchirure, les bords se faisant dentelle effilochée ou nuage vaporeux... L'encre même, le texte imprimé, s'atténuent au fil des jours, s'effacent, se fondent au gré des superpositions de matière, à l'instar de souvenirs dont la mémoire perd petit à petit la trace, qu'elle recrée et sublime en les entremêlant... Carton épais ondulé, feuilles translucides...


D'une grande richesse tactile, les sculptures diaphanes d'Annette Derieppe nous jouent également une petite musique, entament une danse gracile, à laquelle on a envie de se joindre. Le papier bruisse, susurre mille et une histoires aux oreilles attentives, de délicieux chants puisés aux sources de l'univers, les chants de l'arbre et de la terre, du vent et de la mer. Mais les sculptures clament aussi le dynamisme de la vie urbaine, le rythme saccadé des superpositions d'affiches malmenées par le temps qui ornent les murs de nos métropoles et que les hasards des déchirures et des dé/collages transforment en oeuvres spontanées qui ont fasciné et inspiré plus d'un artiste au XXe siècle.


Plus largement, les sculptures d'Annette Derieppe parlent de l'histoire contemporaine, des petits et grands événements qui secouent le monde, qui font un jour la une des journaux pour ensuite, selon les cas, tomber dans les oubliettes de la mémoire ou  entrer dans les manuels, dans la grande Histoire. Tout ici est mis sur le même plan, tout se fond en un ensemble harmonieux, à la fois ludique et paisible, élégant et facétieux. En mille facettes, à l'image de la vie.  


Valérie Douniaux

Mars 2016